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Anna-Elisabeth Bibesco-Bassaraba de Brancovan
Anna de Noailles
princesse de Brancovan
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- Née le 15 novembre 1876
- Décédée le 30 avril 1933
- À l'âge de 56 ans
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Parents
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Grégoire Bibesco-Bassaraba, prince de Brancovan 1827-1886
- Né en 1827
- Décédé le 15 octobre 1886
- À l'âge de 59 ans
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Rachel Musurus 1847-1923
- Née en 1847 - Constantinople (Turquie)
- Décédée le 26 septembre 1923
- À l'âge de 76 ans
Frère et soeur
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Michel-Constantin 1875-1967 Député au Parlement roumain
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Catherine Hélène 1878-1929 Mariée le 24 août 1898, Evian, avec Alexandre de Riquet de Caraman-Chimay, prince 1873-1951
Mariages et enfants
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Mariée le 18 août 1897 à Publier avec
Mathieu, marquis de Noailles 1873-1942
- Né le 13 avril 1873 - Paris VIIème
- Décédé le 7 février 1942 - Paris XVIème
- À l'âge de 68 ans
Fils
Anne-Jules de Noailles 1900-1979
- Né le 18 septembre 1900
- Décédé le 26 octobre 1979
- À l'âge de 79 ans
Notes
Poétesse sous le nom d'Anna de Noailles.
Née le 1er novembre 1876 à Paris, où elle mourut le 30 avril 1933. Son aïeul paternel, Georges Demetre Bibesco avait épousé Zoe Mavrocordato, fille adoptive du dernier prince de Brancovan, descendant des souverains de Valachie. Par sa mère Raoulka Musurus, elle appartenait à une famille grecque d'origine crétoise qui avait compté des poètes et des gens de lettres. Paris, Le Bosphore et la Savoie furent les toiles de fond de son enfance et dès l'âge de treize ans, elle s'exerça à la versification. Son enfance est marquée par la perte de son père, quand elle a neuf ans. Si son éducation est toute latine et occidentale, certains faits seront déterminants pour l'évolution de son lyrisme personnel : une visite chez Pierre Loti à l'entrée de l'adolescence ; l'influence de son oncle, le poète Paul Musurus, qui l'initie à la poésie parnassienne ; la fréquentation de Maurice Barrès, qui s'extasie sur son profil persan — celui-ci deviendra une véritable légende — et l'incite par son orientalisme exacerbé à découvrir la beauté des pays du Levant.
Tour à tour, elle subit l'influence des parnassiens, de Musset, puis de J.-J Rousseau et d'Heinrich Heine, mais plus que tous les autres, de Victor Hugo dont le génie la subjugua. Le 18 août 1897, en l'église de Publier (Haute-Savoie), elle épousa le comte Mathieu de Noailles. Le 1er février 1898, ses premiers poèmes (Litanies) parurent dans La Revue de Paris et le 18 septembre 1899, elle donnait le jour à un fils, Anne-Jules de Noailles.
Son premier recueil de vers, Le Coeur innombrable (1901) reçut un accueil enthousiaste. C'était la révélation d'un talent hors pair, et le brillant début d'une série de livres où s'exprime harmonieusement un intense amour de la nature, arbres, plantes, et surtout soleil. Cette oeuvre, imprégnée du panthéisme le plus ardent, avait exprimé aussi le culte de la jeunesse et des héros avec un sens profond de la mort, la hantise de l'éternel et de l'absolu.
Sous l'influence de Maurice Barrès, dont elle avait fait la connaissance en 1896. Anna de Noailles fit, dans son inspiration, plus large encore la part de l'Orient. Elle ne ressentait pas moins l'attrait des pays de l'Aisne et de l'Oise. Elle publia successivement les volumes de vers suivants : L'Ombre des jours (1902) qui contient la célèbre pièce intitulée Jeunesse - Les Eblouissements (1907), où figurent la Prière devant le soleil - Les Vivants et les Morts (1913 - Les Forces éternelles (1921) où sont évoqués les champs de batailles de la Marne.
Au faîte de la gloire, Anna de Noailles fut élue membre de l'Académie royale belge de langue et de littérature françaises (Élue le 4 juin 1921, elle avait été la première femme à en faire partie) et l'Académie française lui décerna le grand prix de littérature. Très admirée des écrivains, des hommes politiques et des savants, elle était devenue une sorte de personnage officiel et a été la première femme à recevoir la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. On lui doit également trois romans, qui valent surtout par ce qu'ils peuvent contenir d'éléments autobiographiques - La Nouvelle Espérance (1903),évocation de la vie d'une jeune femme du monde à cette époque ; Le Visage émerveillé (1904), journal d'amour d'une religieuse, qui fit scandale, et La Domination , oeuvre manquée dont elle ressentit vivement l'échec.
Citons encore : De la rive d'Europe à la rive d'Asie, récit d'un séjour qu'elle avait fait, enfant, en Turquie (1913). Les Innocents ou la Sagesse des femmes (1923), recueil de nouvelles et Passions et Vanités (1923). à partir de 1912, la santé d'Anna de Noailles commence de s'altérer et elle quitte de moins en moins sa chambre du 40 rue Scheffer. Elle publia encore deux recueils de poèmes : le Poème de l'amour (1925) et L'Honneur de souffrir (1927), consacré à ses morts, ainsi que ses Poèmes d'enfance (1928). En 1932, parut Le Livre de ma vie, éléments d'une biographie intime qui s'arrête à l'année 1896. Son corps repose au Père-Lachaise ; son coeur fut inhumé à Publier.
Un dernier recueil de poèmes fut publié, après sa mort, sous le titre Derniers vers et poèmes d'enfance. De sa propriété d'Amphion "Bassaraba" sur les bords du Léman où les Brancovan passaient chaque année plusieurs mois, et dont elle chanta les paysages, un monument fait de pierre et de verdure a été érigé par l'Association des amis du poète. La Correspondance échangée entre Anna de Noailles et Maurice Barrès ne sera pas publiée avant 1983.
Lui survivent ses oeuvres, inspirées par sa personnalité hors du commun. Léon-Paul Fargue n'a-t-il pas écrit : « Anna de Noailles fut notre dernier poète inspiré »?
Principales oeuvres d'Anna de Noailles :
1901 Le Coeur innombrable
1902 L'ombre des jours
1903 La Nouvelle Espérance
1904 Le Visage émerveillé
1905 La Domination
1907 Les Eblouissements
1913 Les Vivants et les Morts
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1913 De la Rive d'Europe à la rive d'Asie
1920 Les Forces Eternelles
1921 A Rudyard Kipling
1922 Discours à l'Académie belge
1923 Les Innocentes ou la sagesse des femmes
1924 Poème de l'Amour
1926 Passions et Vanités
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1927 L'Honneur de souffrir
1929 Poèmes d'Enfance
1930 Choix de Poésies
1932 Le Livre de ma Vie
1933 Derniers Vers
1934 Derniers Vers et Poèmes d'Enfance
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LES NOUVELLES LOCALES
AMPHION-LES-BAINS
On annonce le décés à Paris du prince Bassaraba de Brancovan, propriétaire de l'incomparable villa Bassaraba, à Amphion. C'est une perte immense pour notre pays.
Le Léman
17 octobre 1886
Fêtes et régates d'Evian avec l'inauguration d'un monument à la mémoire du prince de Brancovan (à l'entrée du jardin anglais)... La princesse descend de son yacht Romania... [avec «trois superbes enfants»]. Elle adore le Chablais...
Le Léman
12 août 1888
La villa Bassaraba
Ce domaine princier comprend un certain nombre de constructions qui le font, avec sa clôture, ressembler à une jolie petite ville retranchée derrière la verdure et les fleurs... On remarque entre autres bâtiments, le chalet élevé par le comte Walewski, le castel de la princesse de Brancovan au centre, et le pavillon du prince Constantin. Le port, gardé par des chimères de bronze, renferme, outre le magnifique yacht Romania, une élégante flotille de yoles, skifs et périssoires...
La villa Bassaraba est le berceau de la Société nautique fondée en 1884 par le regretté prince de Brancovan. Elle a été le rendez vous d'hôtes illustres et les invitations de la princesse de Brancovan y reunissent tout ce que Paris et le monde entier comptent de célébrités.
Guide officiel d'Evian-les-Bains par
A.Bachellerie - 1895
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A l'occasion du mariage de Mlle la princesse Anna de Brancovan avec M, le comte Mathieu de Noailles, Mme la princesse Bassaraba de Brancovan a fait don au bureau de bienfaisance d'Evian d'une somme de 500 F. Nos lecteurs évianais nous prient d'exprimer à ce sujet leur sincère gratitude à Mme la princesse de Brancova.
Le Léman
29 Août 1897
La pricesse de Brancovan a hâté son retour à Paris pour assister aux heureuses couches de sa fille, la comtesse Mathieu de Noailles. Tous les hôtes d'Amphion, la princesse Edmond de Polignac, Mme Caro, la comtesse de Montesquiou-Fesenzac, la princesse Vogoridès, M.Abel Hermant ont aussi abrégé leur séjour sur les rives du Léman. Le comte et la comtesse de Patek, le comte et la comtesse Max de Foras, Mme Beamish, le baron William de Blonay, frappés par des deuils cruels, se sont tenus cette année en dehors de tout mouvement mondain.
Démocratie Savoisienne
14 octobre 1900
EVIAN-LES-BAINS
La grande fête de nuit
Jeudi dernier a eu lieu, sous la présidence du prince Constantin de Brancovan, la grande fête de nuit annoncée. Elle a commencé à 8 heures du soir par le défilé d'un bateau de la Compagnie de navigation, des yachts de la région et de nombreuses barques pavoisées et illuminées. Tour à tour, la fanfare municipale, le Rallye-cor et la chorale d'Evian-les-Bains, placés à distance sur une grande barque, ont fait entendre des morceaux de choix... Le simulacre de combat naval a fait palpiter les coeurs, tandis que les pièces d'artifice, les innombrables fusées semblant vouloir rejoindre les étoiles, réjouissaient les yeux et faisaient pousser des exclamations joyeuses... Le bal, qui formait la deuxième partie de la fête a eu lieu dans la salle du théâtre, artistiquement décorée de plantes et de fleurs. Mme Pierre Girod, en superbe toilette de mousseline blanche, conduisait le cotillon avec M. Raoul Johnston... La souscription et la vente des cartes a produit la somme de 46157 F.
La Démocratie savoisienne
19 août 1900
AMPHION-LES-BAINS
Fête à la villa Bassaraba
A Amphion, la semaine dernière, la villa Bassaraba n'a jamais été plus brillante et plus animée. La princesse de Brancovan y a reuni la rusticité suisse, l'élégance parisienne et le luxe oriental. Elle a donné de trés beaux dîners auxquels étaient conviés tous les châtelains du voisinage. La princesse a bien voulu exécuter à diverses reprises, avec son merveilleux talent, quelques morceaux de piano. La princesse Bibesco vient de quitter la France pour la Roumanie où sa famille occupe une situation considérable...
Les eaux du lac sont sillonnées par des yachts de plaisance. Un des plus beaux est celui de lady Barton, femme du consul général d'Angleterre à Genève. Citons aussi le Marie-Thérèse à Mme Anatole Bartholoni, le Gitana à la baronne de Rotschild, le Romania à la princesse de Brancovan, la Dranse à M. Engel-Gros, etc.
La Démocratie savoisienne
9 septembre 1900
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Eugène Nion (Chef Cuisinier) rencontrera entre 1892-1893
sa future femme Marie-Philomène Vesin (lingère)
tous deux au service de la princesse de Brancovan, à Amphion villa Bassaraba
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